États Généraux de la formation des enseignants: les contributions...

IUFM de Toulouse: les contributions



Les représentants des personnels et des usagers de l'IUFM Midi-Pyrénées
Conseil Transitoire du 23 septembre 2008
(FSU, SGEN-CFDT, UNSA Education)
Au nom des personnels et des usagers de l'IUFM Midi-Pyrénées


Depuis la motion adoptée à l'unanimité au Conseil Transitoire du 30 mai dernier relative aux inquiétudes soulevées par l'annonce d'un projet de réforme de la formation des enseignants les personnels de l'IUFM Midi-Pyrénées sont mobilisés.

La réforme de la formation des enseignants est engagée. Ses conséquences et la précipitation dans laquelle elle se met en place, continuent à soulever de vives inquiétudes maintes fois signalées. Nombreux, sont les incohérences, les contradictions et impensés qui nécessitent un travail préalable nécessaire et suffisant de réflexion et de concertation.

A ce jour, les nombreuses actions conduites ici ou ailleurs pour la défense et la promotion d'une formation professionnelle ambitieuse à la hauteur des enjeux semblent n'avoir eu qu'un très faible écho auprès des décideurs. L'évolution récente et précipitée du dossier « mastérisation » confirme les craintes d'une détérioration de la qualité de la formation des maîtres, et par là même du service public d'éducation. Le texte rendu public le 12 septembre dernier par le Ministère de l'éducation nationale pour cadrer les discussions sur la réforme avec les organisations syndicales ainsi que le dépôt en urgence des premiers projets de mastères enseignement dans le cadre des habilitations des plans quadriennaux des universités par le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche ne répondent pas aux exigences d'une formation de qualité reposant sur l'existence d'une Ecole Universitaire Professionnelle, sur la garantie d'une diversité sociologique dans les recrutements, sur un cadrage national des masters « métiers de l'enseignement et de l'éducation ».

Dans la continuité de la motion du 1er juillet dernier et du texte approuvé à l'unanimité au Conseil d'Administration de l'Université de Toulouse 2 Le Mirail le 8 juillet, le Conseil Transitoire de l'IUFM Midi-Pyrénées, demande au gouvernement et en particulier aux Ministres de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de différer la mise en oeuvre la réforme afin de rendre possible et efficiente la concertation de tous les acteurs concernés. Il attend :
- Des informations régulières relatives à la mastérisation et ses conséquences prévisibles à l'échelle nationale et locale, notamment en direction des étudiants au sujet de leur devenir après l'obtention, ou non, du concours qu'ils préparent et pour lequel certains sont déjà inscrits. Quelle sera leur situation à la rentrée 2009 ?
- Des réponses concrètes en direction de tous les personnels enseignants et BIATOS à la recherche de garanties relatives à leur avenir professionnel notamment à travers une réflexion sur le devenir des formateurs qui ne sont pas en possession d'un master.

Au plan local, le Conseil Transitoire rappelle l'attention sur les enjeux territoriaux en Midi-Pyrénées et ses inquiétudes relatives au devenir des personnels de l'IUFM Midi-Pyrénées, école interne de l'université de Toulouse II Le Mirail et des 10 sites de formations implantés dans les huit départements de Midi-Pyrénées.

Le Conseil Transitoire continue à soutenir les initiatives des personnels et usagers de l'IUFM Midi-Pyrénées qui dans la continuité des assises du 2 juillet organisent une contribution aux états généraux de la formation prévus le 4 octobre à Paris.

Contribution de Claude Chaloupy sur l'atelier "formateurs et recherche"




Toute construction d'un master implique de définir et de prendre en compte la dimension « Recherche » tant au niveau de l'initiation que de la participation des étudiants. Quels axes de recherche seraient les plus propices pour l'option « métiers de l'enseignement et de la formation » ?

- Il est fondamental de préciser les grands champs conceptuels tels la méthodologie, l'épistémologie, les rapports aux savoirs…


- Il faudra spécifier les modalités de travail (mémoires, ateliers, séminaires et conférences) et d'évaluation (référentiel de compétences professionnelles)

Compte tenu de la diversité des statuts des enseignants-formateurs et de leurs terrains d'application, la mise en oeuvre d'activité de recherche est questionnée.

- Il faut donc prendre en compte la diversité des statuts (CPE, PE, PRCE, PRAG, PLP, MCF, PU) et penser les structures de recherche qui permettront de les accueillir dans de bonnes conditions.

- Au-delà des questions de structures d'accueil, quel dispositif (à inventer) induirait une convergence des recherches issues des différentes disciplines des formateurs pour aborder les questions spécifiques de l'enseignement et de la formation ?. (On peut penser par exemple, à des modalités d'appel d'offre pour constituer des équipes pluridisciplinaires, mais d'autres solutions sont possibles)

Pour terminer, l'école intégrée doit mettre en oeuvre une politique de recherche universitaire. Cette politique universitaire doit être facilement identifiable.

- il sera nécessaire de préciser les moyens humains et financiers, de réfléchir aux différentes collaborations tant internes qu’externes et de prévoir une reconnaissance institutionnelle de ces actions.

- Cette politique de recherche est le gage d'une amélioration permanente de la formation des enseignants.

Contribution de Jacques Raymond sur la formation professionnelle des enseignants




Les principes

Nous avons dégagé plusieurs principes qui régissent les stages dans une formation professionnelle.

Principe 1 : Dans le cadre d'une formation professionnelle, le contact avec « le terrain », la pratique, l'intervention est une nécessité incontournable. De ce fait nous préconisons un stage en M1 et un en M2.

Principe 2 : L'expérience de la pratique s'acquiert par une organisation en biseau du stage durant l'année de M2 ; stage de type pratique accompagnée en septembre, stage de type responsabilité totale en mai-juin.

Principe 3 : La pratique (sous forme de stage) n'est pas une application de la théorie. Cette vieille conception scientiste perdure malheureusement encore trop souvent.

Principe 4 : L'articulation préconisée entre formation et stage suit plutôt le modèle « pratique / théorie- pratique « . Cela signifie que de nombreux apports théoriques de la formation (pas tous), doivent se faire en réponse à des problèmes rencontrés lors de l'intervention. Ce principe accentue la cohérence de la formation et son individualisation.

Le rôle des apports théoriques dans une telle organisation va être de

· donner des repères

· permettre de nommer les expériences rencontrées

· permettre l'analyse de pratique

· faciliter l'utilisation d'un langage commun « formateurs - formés

Contribution D'Isabelle Jourdan sur l'atelier articulaion Master/Concours




Points soulignés :

- Complémentarité entre Master et concours pour éviter la redondance.

- Master "Education et formation" qui intègrerait également la formation des formateurs.

- Continuité L3 M1 M2

- Des stages pratiques en "biseau" : observation en L3, pratique accompagnée en M1, en "responsabilité" en M2. Une visite en fin de M2 pour valider le Master.

- Années M1 et M2 avec un module à géométrie variable pour prendre en compte les parcours différenciés de L1 L2 L3

- Prendre en compte la spécificité des PE (polyvalence disciplinaire) et des "CAPET" (monde du travail).

- Le mémoire professionnel de M2 est un mémoire de recherche (équivalent à l'actuel DEA), et rend compte d'une problématique professionnelle. Il est en continuité avec un 1er mémoire professionnel élaboré en M1 qui fera partie du MP de M2. (La rédaction de ce mémoire professionnel de recherche est donc à concevoir sur 2 ans).


4 regroupements d'enseignement pour le master :

- Savoirs disciplinaires

- Didactique

- Système éducatif

- Stages pratiques et analyse de pratique,

dont les contenus sont à définir par exemple, la psycho de l'ado, les théories de l'apprentissage, la motivation …

Les épreuves du concours seraient :

- Un écrit disciplinaire et didactique

- Un oral type oral de leçon de l'agrégation actuelle

- Un 3° écrit qui pourrait prendre la forme d'un QCM sur le système éducatif

Nous avons posé la question des équivalences ouvrant le droit à passer le concours.


Assises de la formation des enseignants
2 Juillet 2008
IUFM Midi-Pyrénées




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